Fêtes et célébrations flamandes – Au Palais des Beaux-Arts de Lille : quand l’art fait vibrer l’esprit festif des anciens Pays-Bas. A découvrir jusqu’au 1er septembre 2025.

Et si la fête était bien plus qu’un simple moment de liesse ? Au cœur du Palais des Beaux-Arts de Lille, l’exposition Fêtes et célébrations flamandes nous invite à reconsidérer les réjouissances des XVIe et XVIIe siècles comme un miroir éclatant d’une société traversée par les crises, les conflits… mais aussi la joie.

Un rendez-vous singulier et généreux, porté par les collections du Louvre et des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le cadre de la saison thématique Fiesta, orchestrée par lille3000.

Derrière les rires, les danses et les banquets, un autre récit s’écrit : celui d’un peuple qui, au cœur des tourments de la Guerre de Quatre-Vingts Ans ou des épidémies, choisit de faire société en faisant la fête. L’exposition s’empare de cette tension, en dévoilant plus de 100 œuvres, des chefs-d’œuvre de Bruegel, Rubens, Jordaens, Teniers, et bien d’autres, dialoguant avec de fascinants objets de fête : une tête géante de Druon Antigone, un cornet à bière ou encore une cornemuse flamande.

La scénographie signée Nathalie Crinière vous immerge dans cette effervescence : chaque salle devient un décor vivant, un fragment de vie collective aux codes aussi solennels que carnavalesques.

Le parcours s’articule en quatre grandes séquences :

Guerre et fête – Une ouverture puissante sur les violences historiques et leur contrepoint festif. Ici, l’art nous montre comment, parfois, le bal succède au chaos. Une section où la fête devient un refuge, voire un acte de résistance.

Fêtes et cérémonies urbaines – De gigantesques processions à la gloire des princes jusqu’aux concours d’arbalétriers, le faste et le pouvoir se donnent en spectacle. L’iconographie de Rubens y brille de mille feux, entre arcs de triomphe et drapeaux claquant dans le vent.

Kermesses, noces et fêtes villageoises – Le cœur battant de l’exposition : danses endiablées, satire mordante, et foisonnement des corps. Bruegel et ses héritiers y livrent des scènes d’un quotidien collectif, joyeux et désordonné.

Fêtes des rois, fêtes de cour – Place aux banquets intérieurs, aux parodies et aux excès cadrés par le regard de l’Église et de l’État. Le célèbre Le Roi boit de Jordaens résume à lui seul cette ambivalence.

Rendez-vous la semaine prochaine sur Boombartstic Art Magazine pour découvrir ma chronique complète, où je vous raconterai pourquoi Fêtes et célébrations flamandes est bien plus qu’une exposition : une expérience vivante et nécessaire, à mi-chemin entre mémoire collective et exubérance joyeuse.

Fêtes et Célébrations flamandes,
Brueghel, Rubens, Jordaens …
Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la République
59000 Lille
jusqu’au 31 août 2025
lundi, de 14h à 18h
fermé le mardi
du mercredi au dimanche, de 10h à 18h
https://pba.lille.fr/